L'opération "Tous au Restaurant" vient de se terminer
et nous voilà à l'heure du bilan !
Sur Paris, une grande difficulté à pouvoir réserver, serveur web surchargé,
téléphone qui sonne dans le vide, détenteurs de la carte American Express en privilégiés
ayant surbookés les réservations à l'avance et finalement laissant des places vides
à la dernière minute ou bien des restaurateurs ayant fait un trop faible quota
de places attribuées à cette opération dans leur salle.
de mails pour parvenir à booker 4 couverts dans la capitale sur notre 4ème choix !
Les Fougères, Chef Stéphane Duchiron , Paris 17ème
Difficile pour ce chef trentenaire, courageusement installé depuis cinq ans, dans une rue tranquille du 17 ème arrondissement, d'avoir vu s'implanter juste en face de lui, l'irrésistible cuisine de Frédéric Simonin, il y a deux ans.
D'ailleurs depuis deux ans, il a redonné des couleurs et de la vie
à son restaurant en refaisant le décor en plus cosy et chic,
largement inspiré par son épouse.
à son restaurant en refaisant le décor en plus cosy et chic,
largement inspiré par son épouse.
Sans chercher les étoiles ou le buzz, ce chef fait simplement son travail quotidien, dans sa cuisine taille kitchenette et à l'abri des regards des clients.
Il est loin de la cuisine déstructurée, de la mini-portion et de l’ère du temps
mais il aime les beaux produits qu'il cuisine, il s’aventure
dans l'utilisation des épices, à l'heure ou beaucoup de jeunes cuisiniers
les délaissent et ose la couleur dans ses plats.
dans l'utilisation des épices, à l'heure ou beaucoup de jeunes cuisiniers
les délaissent et ose la couleur dans ses plats.
Deux petites salles en L où l'espace est maximisé avec intelligence
tout en laissant de l'intimité,dans la mesure du possible, notamment
pour les tables de 3 ou 4 couverts. Des tons neutres, de beige, sable ou blanc occupent l'oeil, juste relevés par l'imprimé fougère des banquettes confortables et une pointe verte pomme ici ou là.
tout en laissant de l'intimité,dans la mesure du possible, notamment
pour les tables de 3 ou 4 couverts. Des tons neutres, de beige, sable ou blanc occupent l'oeil, juste relevés par l'imprimé fougère des banquettes confortables et une pointe verte pomme ici ou là.
Les nappes lourdes de coton blanc fraîchement repassées et le service
un peu lent et empesé donnent le ton de "bonne maison", un peu gâché
par de la vaisselle Guy Degrenne, somme toute assez banale ou peu fonctionnelle.
un peu lent et empesé donnent le ton de "bonne maison", un peu gâché
par de la vaisselle Guy Degrenne, somme toute assez banale ou peu fonctionnelle.
Mon choix dans ce menu éphémère se portera vers des saveurs franches, méditéranéennes, exécutées avec une explosion de couleurs peu fréquente
dans la gastronomie contemporaine.
Je lui reprocherai peut être un léger excès dans la quantité des épices
ou comme dans le dessert, une trop grande multiplicité de saveurs.
L'entrée est parfaite, un oeuf bio mollet juste cuit sur un concassé de tomates anciennes, du chorizo excellent croustillant et quelques fleurs de câpres,habillé d'une bonne huile d'olive.
C'est goûteux, simple et satisfaisant pour le moral !
Le plat se fera croustillant par le kadaif qui entoure de moelleuses sardines fraîches, déposées sur un lit de potimarron à la badiane,
un peu trop marqué et des carottes rouge ou jaunes crues/cuites.
un peu trop marqué et des carottes rouge ou jaunes crues/cuites.
Un peu trop de carottes dans ce plat et aucun intérêt d'avoir des carottes cuites car le potimarron suffit à donner du souple en bouche pour contraster avec le croquant des carottes crues et le croustillant du kadaif.
Le dessert est chatoyant et marqué en bouche.
Il faut passer de la menthe poivrée en sorbet à la subtilité de la peche
de vigne à la vanille et au muscovado réglissée de la madeleine, sans oublier le croquant des deux sablés.
de vigne à la vanille et au muscovado réglissée de la madeleine, sans oublier le croquant des deux sablés.
Beaucoup trop de saveurs en même temps tue la délicatesse visuelle
de ce dessert et c'est dommage !
de ce dessert et c'est dommage !
Mes compagnons de table n'ont pas eu le même avis que moi,
car la face B de ce menu a été moins convaincant !
Une entrée plus fade et moins travaillée, de la pâte à ravioles épaisse et parfois pas assez cuite, un curry vert trop timide ou finalement pas présent (?), des figues annoncées rôties qui seront pochées dans du vin rouge épicé peu réduit et une association étrange avec un sorbet à la verveine citronnelle, goûteux en lui même mais déplacé dans ce dessert.
Le café (4.50 euros) sera accompagné de mignardises toutes épicées
pâte de fruit au fruit de la passion acidulée, financiers à la badiane trop forte
et des guimauves à la cardamome que j'ai beaucoup aimé
car il donne un petit coté indien à cette fin de repas.
Prévoir 7 euros pour un verre de vin et 7 euros la bouteille d'eau.
Le mot de la Fin:
Ce restaurant proposait à tous ce menu au cours de la semaine
"Tous au Restaurant" même si la réservation n'avait pas été faite
dans ce sens et n'avait pas de quota de places pour cela.
Il faut saluer cette excellente initiative.
dans ce sens et n'avait pas de quota de places pour cela.
Il faut saluer cette excellente initiative.
En temps normal, le menu déjeuner est à 24 euros, le menu découverte
(6 plats ) à 75 euros et le menu truffe (6 plats) 140 euros.
A la carte, comptez entre 85 et 120 euros hors boisson.
(6 plats ) à 75 euros et le menu truffe (6 plats) 140 euros.
A la carte, comptez entre 85 et 120 euros hors boisson.
Les Fougères
10 rue Villebois-Mareuil
75017 Paris
01 40 68 78 66
75017 Paris
01 40 68 78 66
9 commentaires:
Je pense que, la prochaine fois, je suivrai ton intuition et ne me risquerai pas sur cette face B vraiment très décevante... Quant à l'opération "TAR" en elle-même, on va dire qu'elle a subi la rançon de son succès ? Pas tout à fait sûr... La chose a été mal gérée et je pense que tous les participants n'ont pas joué le jeu.
Je me passerai d'un billet sur Les Fougères pour cette fois, froides comme un sous-bois...
Comme Laurent, je me demande quand même si tout le monde a bien joué le jeu. Reste quand même le plantage du serveur TAR le jour J... Mais je suis contente de mon déjeuner au saule pleureur (monteux, vaucluse)
Ahhh avec mes 25 minutes de tentatives de réservation je comprends que je n'ai pas fait le poids...j'ai très vite abandonné tout espoir de profiter de la semaine TAR.
Au moins celui-ci n'imposait pas un menu, c'est vrai que c'est qd même à noter.
Ouh làlà, je sens que je suis un peu visée, n'est-ce pas ? J'ai moi même profité de cette opé, et ce, en effet grâce à l'avantage Amex. Quant au surbookage, j'en ai annulé un et l'ai directement proposé à qui le souhaitais sur ma page Facebook...
Je suis d'ailleurs très honnête sur ce partenariat Amex/TAR (à lire sur mon billet : http://www.gourmetise.com/?p=5466).
Et en ai informé dès que je l'ai su les personnes sur Twitter, pour ne pas être la seule, dans l'envie de partager ce bon plan. Et si vous en aviez eu connaissance ? N'en n'auriez vous pas profité non plus ?
Bon allez, sans rancune ?
@Sophie
personne n'est visé dans ce billet, c'est juste une compilation des faits que plusieurs personnes m'ont rapportées ou que j'ai pu lire ici et là ou même vivre moi même !
Je salue ton initiative d'avoir proposer tes réservations surbookées.
Cela a peut être permis à quelqu'un d'autre d'en profiter et tant mieux!
Mais je ne crois pas que moi même j'aurai booker plus que je ne pouvais envisager de "consommer" ...
bon alors tant mieux. En tout cas, je n'avais pas la volonté de booker plus qu'il ne fallait, nous étions hyper motivés, et voulions fêter notre anniv de mariage (8 ans quand même...., ça calme ;=) + mon anniv. Mais finalement, on a dû faire marche arrière et g préféré céder à quelqu'un la place. En tout cas, j'aimerai bien te rencontrer, car j'aime bcp ce que tu écris/fais. Et j'aime bien tes compatriotes de virées culinaires, donc tu dois être sympa aussi ;=) Ouhlala, la minute Bisounours ;=)
J'ai aussi lu plusieurs critiques négatives sur Hélène Darroze alors que l'an dernier, c'était top !
Tiens, je note que le kadaif revient en force dans les restos (et les blogs, hihi).
Pour ma part j'ai été très déçue par cette opération. Après m'être battue pendant deux heures avec mon téléphone et mon ordinateur, j'ai renoncé!
pour avoir pris la même entrée, je te suis à 100%, j'en salive encore à l'évocation chorizo / œuf poché.
J'ai plutôt apprécié les ravioles en revanche, de même que le dessert aux figues (mais je suis bien la seule ?), je vais devoir en parler sur mon blog je crois :)
Enregistrer un commentaire